MEREVILLE.

Les communes de la Meurthe, journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, par Henri Lepage. 1853.

Ce village est désigné sous le nom d'Amarelli villa dans une charte de l'an 1065, par laquelle Udon, évêque de Toul, établit des chanoines dans l'église Saint-Gengoult de cette ville, et dans le titre de fondation du prieuré de Saint-Thiebaut par l'évêque Pibon, en 1094. (H. L.)

Le 12 mai 1455, Jacquet de Marches (Maixe) et Lynon d'Erbéviller, sa femme, vendent à Warry de Fléville, bailli d'Allemagne, et à Emengeard d'Haussonville, sa femme, la moitié d'un gagnage et ses appartenances, séant tant au ban de Méréville qu'aux bans joignants, avec la moitié de la rivière de Moselle, pour la somme de 60 vieux florins d'or. (T. C. Nancy 6.)

Par un acte du 15 avril 1666, le seigneur de Méréville permet aux habitants dudit lieu de se servir de la chapelle castrale pour paroisse en attendant que leur église Saint-Thiebaut soit en état. (Coll. S.-G. et P.)

Les habitants de Méréville disent, dans la Déclaration fournie par eux en 1738, " La communauté possède 105 arpents de bois, dont elle n'a aucun titre, mais seulement la possession. Six autres arpents attenant au bois ci-dessus... Elle possède 240 jours de pâquis en deux pièces qui sont séparées par la Moselle... "

On lit dans l'Etat du temporel des paroisses (1709) :

" La communauté de Méréville est composée de 25 habitants. A un quart de lieue il y a une cense appelée Saint-Thiebaut, qui est de la paroisse de Méréville.

" La seigneurie en toute haute justice, moyenne et basse, appartient à M. le comte d'Haussonville ; lequel a ses officiers qui connaissent de toutes causes en première instance ; elles vont par appel au bailliage de Nancy.

" Le patronage de la cure appartient au chapitre de Saint-Georges.

" Il y a, dans l'église paroissiale, une chapelle sous l'invocation de saint Sébastien et de sainte Barbe, qui a été fondée, en 1306, par Noël Gérard, de Méréville, laquelle devait être conférée à un clerc de sa famille, s'il y en avait, sinon à un autre capable et idoine. Le fondateur, qui était prêtre, ordonna qu'après sa mort, ce serait le curé de Méréville qui aurait le patronage de cette chapelle ; on y disait quatre messes par semaine.

" Il y a hors du village, vers le couchant, une chapelle sous l'invocation de Notre-Dame de Lorrette, fondée par Clément Malotte, de Méréville, comme il est porté sur une épitaphe qui est à la chapelle. Le seigneur de Méréville en a le patronage... "

En 1725, le chapitre de la collégiale Saint-Georges abandonna à l'évêque de Toul le patronage de la cure de Méréville et les deux tiers dans les dîmes, pour servir d'indemnité à l'évêque des droits de collation, institution et autres qu'il perdait par la réunion de certaines chapelles à la mense capitulaire de Saint-Georges, à charge par les curés de Méréville d'acquitter, chaque année, douze messes basses dont le chapitre était chargé pour la desserte du prieuré de Saint-Thiebaut.

Une sentence de l'Ordinaire, du 28 janvier 1758, ordonna le rétablissement de l'église paroissiale de Méréville. (Coll. S.-G. et P.)

Il paraît, néanmoins, d'après ce que dit le Fouillé, que cette reconstruction n'eut lieu qu'en 1771. A cette époque, Méréville comptait 49 feux et 180 communiants.

Cette commune a été érigée en succursale en 1802.

Patron, saint Maurice.